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L’idée n’est pas neuve d’accorder une plus grande autonomie aux établissements scolaires concernant la gestion des ressources humaines, l’administration du budget, l’organisation du travail scolaire, les moyens de lutter contre l’échec scolaire ou d’associer les parents, ou même les contenus de l’enseignement.

En contrepartie de cette autonomie, les établissements scolaires assumeraient la responsabilité d’adapter les règles générales aux conditions locales, de veiller au maintien et si possible à l’amélioration progressive des performances des élèves, de rendre compte de l’efficacité des actions mises en œuvre, d’élaborer un plan d’action ou projet d’établissement, de constituer un « conseil d’établissement » censé favoriser la participation des parents, et d’assurer un partenariat avec les pouvoirs locaux.

Cette nouvelle gouvernance des systèmes éducatifs a été revendiquée depuis des décennies par une partie des professeurs, des chefs d’établissement et des associations professionnelles. Elle a été préconisée par les spécialistes de l’innovation et du management, et nombre de responsables politiques et de hauts fonctionnaires semblent y souscrire.

Mais aujourd’hui, est-ce encore un enjeu et si oui, pour qui ?

Le colloque tentera de répondre à cette question en avançant trois hypothèses à vérifier :

  • La question de l’autonomie des établissements scolaires n’est plus au coeur des débats sur les stratégies d’amélioration de la qualité et de la pertinence de l’éducation scolaire.
  • Elle reste une question digne d’intérêt, mais elle est difficile à poser clairement, compte tenu des ambivalences des acteurs, de la diversité des conceptions et de la faible visibilité des effets d’une plus grande autonomie.
  • Il est d'autant plus ardu de trancher que la rhétorique de l'autonomie peut cacher des pratiques néo-bureaucratiques de gouvernance par une évaluation et des procédures d'assurance-qualité envahissantes et/ou ressenties comme telles par les acteurs.

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Ce colloque est organisé avec le soutien de l'Institut Universitaire de formation des enseignants (IUFE) et du Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNS).

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